Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 13 juillet 1924
Décédé le 15 décembre 1999
Profession :
Directeur commercial
Département :
Aisne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BRACONNIER (Jacques)

Né le 13 juillet 1924 à Saint-Quentin (Aisne)

Décédé le 15 décembre 1999 à Saint-Quentin (Aisne)

Sénateur de l'Aisne de 1971 à 1998

Comme pour beaucoup d'hommes de sa génération, l'engagement politique de Jacques Braconnier passe par l'expérience de la Seconde guerre mondiale. Résistant dès l'âge de seize ans, il est à la Libération l'un des plus jeunes titulaires de la Croix de guerre 39-45 ainsi que de la médaille des Combattants volontaires. A partir de 1946, il devient gérant de la société familiale de vente de meubles à Saint-Quentin, ville dont il est originaire. Son admiration pour le général de Gaulle le pousse à adhérer au Rassemblement du peuple français (RPF), créé en 1947. Il en devient le secrétaire général pour le département de l'Aisne à partir de 1951. En 1958, il est élu comme suppléant d'Edmond Bricourt, député de l'Union pour la nouvelle République (UNR), dans la deuxième circonscription de l'Aisne.

Cependant c'est comme élu local que Jacques Braconnier découvre véritablement ce qu'est la politique. Conseiller municipal de Saint-Quentin à partir de 1960, il prend la tête de la mairie en 1966. L'année suivante, il devient vice-président de la chambre de commerce et d'industrie de l'Aisne et est élu conseiller général du canton de Saint-Quentin-Nord. En 1970, il devient vice-président du Conseil général de l'Aisne. De plus en plus influent dans son département et désireux de s'impliquer dans la vie politique nationale, Jacques Braconnier se présente aux élections sénatoriales de septembre 1971. Candidat de l'Union pour la défense de la République (UDR), il parvient à être élu au second tour face notamment au sénateur sortant Jean Deguise. Sous l'étiquette du Rassemblement pour la République (RPR), il est réélu dès le premier tour en septembre 1980 en compagnie de Jacques Pelletier et de Paul Girod. En septembre 1889, le renouvellement de son mandat est obtenu avec plus de difficulté. En effet il doit en partie son succès du second tour au retrait de l'ancien président du Conseil général de l'Aisne, Charles Brazier.

Parlementaire durant vingt-sept ans, Jacques Braconnier occupe des fonctions importantes au sein de son parti, l'UDR puis le RPR. Il devient membre du comité central en 1974 et est chargé de mission en 1975 pour les problèmes des collectivités locales. Au Palais du Luxembourg, le sénateur de l'Aisne est vice-président du groupe sénatorial UDR de 1971 à 1977. A son arrivée au Sénat, il intègre la commission des affaires sociales puis, à partir de 1972, celle des affaires économiques et du Plan. Au sein de cette commission, il rapporte différents projets de loi comme, en 1977, celui portant validation de divers décrets instituant des organismes professionnels ou interprofessionnels. Spécialiste des questions de transports, il est chargé en 1973 d'une mission de six mois auprès du Premier ministre concernant les problèmes relatifs à la sécurité routière. De 1979 à 1996, il est chaque année le rapporteur pour avis du budget des routes et des voies navigables. En 1996, il est élu membre du comité de liaison pour le transport des personnes handicapées.

Passionné des questions d'aménagement du territoire et de planification, il est nommé membre, en 1978, de la commission nationale d'urbanisme et, en 1982, de la commission chargée de suivre l'exécution du plan intermédiaire. De 1983 à 1998, il participe également aux travaux de la délégation parlementaire du Sénat pour la planification, dont il est le vice-président puis le secrétaire. Au nom de cette délégation, il dépose en 1987 un rapport d'information sur les contrats de Plan Etats-régions. Convaincu que l'Etat doit avoir un rôle de stratège en matière économique et davantage soutenir l'industrie nationale, il intervient à de nombreuses reprises pour déplorer la résignation qui se propage dans le pays face aux importations croissantes de produits industriels étrangers. L'exemple de la société saint-quentinoise Motobécane revient naturellement très souvent dans ses propos. Au fur et à mesure que la crise économique se développe dans le pays, la défense de l'emploi devient une de ses préoccupations majeures. Président du groupe d'étude sénatorial sur l'avenir de l'industrie automobile à partir de 1980, il interroge en 1981 le Gouvernement sur sa politique à l'égard de l'industrie textile.

Très impliqué dans la vie du Sénat, le sénateur de l'Aisne est élu secrétaire du bureau de la Chambre haute de 1977 à 1980 et, à partir de 1984, devient vice-président de l'intergroupe sénatorial de défense des droits de l'homme. Jacques Braconnier a soutenu par son vote les grandes lois des années 1970, 1980 et 1990 comme celle de 1972 portant création et organisation des Régions, celle de 1974 portant réforme du divorce, celle de 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions ou encore celle de 1988 relative au revenu minimum d'insertion. A l'inverse il a voté contre la loi de 1981 portant abolition de la peine de mort et contre le projet de loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « Des Communautés européennes et de l'Union européenne », en 1992.

Très actif sur la scène politique nationale, le sénateur de l'Aisne conserve en parallèle d'importantes fonctions dans la vie politique et économique de son département. Battu aux élections municipales de mars 1977 par la liste menée par le communiste Daniel Le Meur, il redevient maire de Saint-Quentin de 1983 à 1989. A la tête de la sous-préfecture de l'Aisne, Jacques Braconnier est notamment à l'origine de l'aménagement des quartiers de l'Europe et de Neuville. Constamment réélu dans le canton de Saint-Quentin-Nord depuis 1967, il siège jusqu'en 1998 au Conseil général. Au sein de cette assemblée, il occupe pendant vingt-huit ans la fonction de vice-président. Enfin de novembre 1973 à mars 1986, Jacques Braconnier est membre du Conseil régional de Picardie.

Après avoir consacré plus de cinquante ans de sa vie à la chose publique, il décide de ne pas se représenter en 1998 aux élections sénatoriales et cantonales. C'est Xavier Bertrand, son ancien assistant parlementaire de 1987 à 1992, qui lui succède dans le canton de Saint-Quentin-Nord.

Quelques mois avant son décès, Jacques Braconnier reçoit des mains du président de la République, Jacques Chirac, les insignes de chevalier de la Légion d'honneur.

Elu le 26 septembre 1971
Réélu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Secrétaire du Sénat

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
Membre de la délégation pour la planification

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques BRACONNIER

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